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Lille : le groupe Air donne à voir et à entendre les collections des Beaux-Arts (VIDÉO) - Lille et…

samedi 19 avril 2014, par legrandmix (@legrandmix)

Lille : le groupe Air donne à voir et à entendre les collections des Beaux-Arts (VIDÉO) - Lille et ses environs - nordeclair.fr
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Le groupe de musique électronique Air a présenté ce jeudi midi ses œuvres musicales créées spécialement pour le palais des Beaux-Arts de Lille. Un habillage haute couture, à découvrir à partir de demain et jusqu’au 24 août.

Curieuse idée, a priori, que d’écrire une bande originale pour un musée et ses collections ! Lui ne s’en étonne pourtant pas. Nicolas Godin, l’une des deux têtes pensantes du duo versaillais Air, déclarait le 20 mars dans nos colonnes, n’avoir « jamais compris pourquoi des œuvres d’art ne devraient pas avoir de musique d’accompagnement », comme on peut en entendre dans les films. Et le compositeur de préciser à l’époque : « Quand on regarde des images en écoutant de la musique, on est beaucoup plus pénétrés par ce qu’on observe. » Des propos qu’il a réitérés ce midi devant la presse à laquelle était présenté le projet du premier Open Museum, avant son ouverture au public demain. Open Museum, une carte blanche qui sera désormais donnée, à chaque printemps, à des artistes de tous horizons pour qu’ils donnent leur regard sur les collections du musée lillois (musiciens, réalisateurs, comédiens, écrivains, créateurs de mode, grands chefs de cuisine…).

La démarche n’est pas neutre. Bruno Girveau, le directeur du palais des Beaux-Arts, n’est pas dupe. Difficile de créer l’événement dans un musée en dehors des expositions temporaires. Un état de fait d’autant plus regrettable quand on peut, comme le PBA, se targuer d’avoir en sa possession un fonds d’une qualité remarquable. Aussi, Open Museum doit-il permettre de « renouveler l’intérêt du public, notamment le public jeune, pour les collections permanentes du musée, avec les moyens de notre époque », explique le directeur.

Effacement des frontières

À l’arrivée, le résultat est saisissant. D’abord ces boucles sonores dans l’atrium (rez-de-chaussée), spatiales, planantes, envoûtantes, diffusées depuis huit enceintes suspendues en cercle, qui vous donnent l’impression de sons se déplaçant autour de vous tel un ballet de danseurs en mouvements. Étonnantes rencontres ensuite au sous-sol, où sont sonorisés des tableaux de Dirk Bouts (L’Ascension des élus et La Chute des damnés), un bas-relief de Donatello (Le Festin d’Hérode), une sculpture de Pierre-Jules Cavelier (La Vérité) ainsi que les plans-reliefs. Des œuvres, comme toutes les autres de l’Open Museum, choisies « au feeling » dixit Jean-Benoît Dunckel, l’autre membre d’Air, qui dialoguent avec des créations contemporaines de Mathias Kiss (Mercure – salle des plans-reliefs), Linda Bujoli (Land Me), Yi Zhou (Hear, Earth, Heart) et Xavier Veilhan (Jean-Benoît et Nicolas) dans le département Moyen-Âge et Renaissance. Étranges et séduisantes résonances. Résolument inédite, l’expérience se poursuit dans les galeries du premier étage. Ici, devant des tableaux de Véronèse, Delaunay, Lorme, Lastman et Penni, sont diffusés des sons complémentaires de la bande musicale en contrebas dans l’atrium. Comme si depuis les œuvres picturales sortaient des notes.

Pari audacieux et réussi : progressivement, l’enveloppe musicale efface les frontières physiques entre le visiteur et les collections du musée, qui finissent par faire corps. Bluffant !

Du 11 avril au 24 août, le lundi de 14 h à 18 h, du mercredi au dimanche de 10 h à 18 h, place de la République à Lille. 6,50/4 €. www.pba-lille.fr


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