23/02/2011

Timber Timbre taquine les sens d'un Grand Mix bondé

Les Canadiens de Timber Timbre avaient déjà fait le coup à la Péniche à l'automne. Rebelote mardi soir dans un Grand Mix plein comme un oeuf (on avait pas autant joué des coudes depuis Ratatat ou Shantel) : ils ont joué dans la pénombre. Un parti pris audacieux même si tout le monde ne s'en fout pas.


Après une mise en bouche de fort bonne facture - l'Australien CW Stoneking et son blues classieux -  tous ceux qui  avaient craqué sur le dernier album de Timber Timbre et s'étaient donné rendez-vous au Grand Mix mardi soir ont ressenti un grand frisson aux premiers mots de Taylor Kirk.

Un frisson à la hauteur de cette voix envoûtante, qui fait tout le sel de ce groupe, subtilement mise en valeur par le violon de Mika Posen et la guitare de Simon Trottier, le francophone du trio. Des mots qui percent, des mots qui claquent ou qui cajolent, désabusés ou persuasifs. Des mots qui portent des histoires comme un livre qu'on aimerait sans fin. 

De ces lentes mélopées se dégagent des bribes de rêves, et on se laisse flotter dans une atmosphère brumeuse, parfois inquiétante, souvent étrange. On ferme les yeux, on oublie presque d'où vient cette voix qui nous taquine. On fait bien : sur scène, seuls six spots rouges éclairent le dos des trois tentateurs. On les devine, distingue à peine leur contour.

Un vrai parti pris scénique, destiné à mettre en valeur cette voix hors norme et ces mélodies envoûtantes. Tout le monde n'a pas goûté à ce dispositif. Pour la mise en place, OK, on veut bien, mais après, beaucoup auraient apprécié des jeux de lumières, quelques éclaircies - même momentanées. Une bonne partie de la foule a même déserté les lieux au fil du concert.

Pour d'autres, qui ont pris l'habitude depuis longtemps d'oublier la scène et de fermer les yeux ou d'observer le public et ses réactions, ça n'a pas changé grand chose.

Restait la durée un peu courte de ce sommeil paradoxal. On aurait aimé rêvasser plus d'une heure.

Bruno Masseboeuf

Commentaires

Entièrement d'accord. La config et le parti pris sur les lumières n'a rien gâché de l'envoûtant spectacle qu'on attendrait et qui était quand même : la musique!

Écrit par : MouF | 23/02/2011

nan nan, moi je me deplaçais pour un live
avec le cd en poche, je peux fermer les yeux et ecouter de ma petite chambrette sans debourser un gd mix
lassant au bout de 3/4 heure mais gd artiste

Écrit par : seb | 13/03/2011

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