Bénévole au Grand Mix

Le Grand Mix, Tourcoing

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Réaction suite aux violences lors des Hip Hop Days

samedi 14 janvier 2006, par Reynald Riclet

A l’équipe du Grand Mix, aux membres du C.A., aux bénévoles de l’association.

Je voudrais d’abord vous souhaiter les meilleures choses possibles pour cette année 2006 qui commence.

J’ai appris les tristes événements qui ont eu lieu au Grand Mix lors des Hip-Hop Dayz . Je tiens à exprimer toute mon émotion, ma solidarité et mon amitié aux personnes qui ont été victimes de ces violences, que vous soyez spectateur, membre de l’équipe, bénévole ou membre du personnel de sécurité.

Les conditions économiques et politiques dans lesquels nous évoluons ne sont pas rassurantes et il faut croire que cela ne changera pas facilement.

Cette violence est un symptôme très préoccupant qui découle de choix et de discours politiques et médiatiques qui s’enchaînent depuis plus de vingt ans. Loin de vouloir stigmatiser les jeunes qui ont commis ces actes de violence pourtant impardonnables, j’aimerais au contraire essayer de comprendre comment les liens avec une structure comme le Grand Mix peuvent être rétablis, quelles actions nous pourrions mettre en place, quel travail de fond sur court et long termes effectuer pour que le Grand Mix soit pour ces jeunes-là aussi un lieu magnifique de culture partagée. Car il y a bien plus qu’une rupture de ces jeunes avec le monde politique. Il y a rupture avec toute la société, la culture en particulier.

Bien entendu, nous ne pouvons colmater à nous seuls les brèches provoquées par le contexte qu’on nous impose. Nous ne ferons pas chuter le libéralisme qui crée la misère actuelle, source de ces déchirements de société, avec comme seule arme une association de gens dévoués et bien attentionnés. Pourtant, les efforts et le courage conjugués de chacun, l’ensemble du tissu associatif peuvent rendre la vie un peu plus soutenable, en créant des portes, des issues, en un mot un espoir.

Nous devons réfléchir ensemble aux pistes qui nous permettraient de représenter cet espoir et non plus un exutoire. Nous devons aussi mieux nous préparer à ce type de crise pour mieux éteindre les feux, notamment avec les associations partenaires de ces soirées.

En aucun cas, nous ne devons baisser les bras en nous privant de la culture contemporaine Hip-Hop. Cependant, nous ne pouvons continuer dans ces conditions et mettre notre structure et le public en danger. Prenons le temps de la réflexion.

Reynald Riclet, Président de l’association La Passerelle-Le Grand Mix