Bénévole au Grand Mix

Le Grand Mix, Tourcoing

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Putsch des bénévoles du Grand Mix, le temps d’une soirée rock garage

samedi 28 mai 2011, par Olivier Duquesne aka DaffyDuke

À première vue, les concerts programmés le 1er juin ont pour seule originalité de proposer trois groupes de rock garage.

Vincent Nocrekul, chargé de communication au Grand Mix, concède : « C’est un genre qu’on ne fait pas beaucoup ». Pour le reste, l’affiche mêle un Américain, TY Segall, des Anglais, Thee Vicars, et des Français, Yussuf Jerusalem. Classique pour cette scène de Tourcoing, exigente.

Mais les apparences sont trompeuses. Cette soirée dénote de l’accoutumée. C’est la première à être organisée de A à Z par les bénévoles du Grand Mix, avec, bien sûr, l’aide des salariés. Sur la cinquantaine de bénévoles, une vingtaine se sont impliqués dans ce projet. « Ils avaient une vraie demande , se souvient Maeva Justice, chargée de l’accueil et des bénévoles, et pour nous, c’était une façon de leur montrer qu’ils font partie du Grand Mix, qu’ils ne sont pas de la petite main d’oeuvre pas cher ».

Ce temps fort autour d’un bénévolat n’était pas gagné d’avance. « J’étais un peu pessimiste, avoue Maeva. J’avais peur que ça n’aboutisse pas parce que ça demande un gros investissement. » Depuis février, ils ont multiplié les réunions pour fomenter leur « Putsch » comme ils l’ont appelé. Programmation, communication, décoration, budget, logistique, « ils ont appris beaucoup de choses, estime Maeva, et il y a eu des temps d’échange qu’on ne peut pas avoir d’ordinaire ».

Résultat ? « Cette programmation est géniale ! », s’enthousiasme Olivier, bénévole depuis 2007, plus connu sous le pseudo de Zartanpion. Il a participé activement au projet. « Au départ, on a hésité entre la soul funk et le rock garage, raconte-t-il.

Mais en discutant avec Julien Guillaume, le programmateur, on a vu qu’il n’y avait pas de groupes de soul funk qui tournaient à cette époque.

Personnellement, j’aime le rock garage donc je suis content ! ». Avec Marine, bénévole de 22 ans, ils se disent « fiers » et trouvent cette expérience « hyper gratifiante » et « enrichissante ». Zartanpion en convient : « C’était très compliqué et on est un peu désorganisé, mais l’équipe nous a aidés. On est arrivé à proposer une vraie soirée avec de vrais groupes, pas une soirée étudiante ! ». Le tout avec un vrai budget « même un peu plus généreux que d’habitude pour que ce soit une belle soirée », précise Julien Guillaume. Les bénévoles ont peaufiné les détails en ajoutant un DJ entre les plateaux et une effeuilleuse « rigolote et rock’n roll ». Cette Mimi de Montmartre a d’ailleurs suscité de vifs débats avant que l’idée ne soit adoptée.

Et si, comme le pense Maeva, « le public ne verra pas la différence », les bénévoles, eux, ont décidé de marquer le coup. Ils ont convaincu les salariés du Grand Mix de prendre leur place à la billetterie, aux cartes à un euro, etc., et ils ont calé la date « la veille d’un jour férié ». Histoire de savourer pleinement cette prise de pouvoir ! •

Dans notre édition de demain, le rôle des bénévoles au Grand Mix.


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